les propostion en matiere d'europe
Les intérêts de notre pays ne doivent pas être frileusement opposés à ceux de nos partenaires européens mais courageusement conjugués, pour entraîner vers le haut, par une valorisation intelligente et concertée de nos atouts respectifs, l’ensemble des Etats-membres de l’Union européenne.
Pour cela, l’Europe politique et sociale représente une contrepartie indispensable et urgente à l’Europe économique.
Seule une initiative progressiste permettra à l’Europe de sortir de l’impasse. Il faut construire une Europe des citoyens. Avec eux et pour eux, une relance progressiste de l’Europe est possible.
Proposition 1
Il faut bâtir l’Europe sociale du XXIe siècle, qui émancipe et qui protège, grâce notamment à :
la création d’un revenu minimum européen marquant la solidarité des citoyens européens entre eux et affirmant leur égale dignité ;
la sécurité sociale professionnelle pour protéger contre la précarité ou les ruptures professionnelles et renforcer l’employabilité des individus ;
un fonds européen pour la petite enfance afin de combattre les inégalités sociales à la racine et aider tous les citoyens à trouver leur place dans « l’économie de la connaissance ».
Proposition 2
Il faut mettre en place un véritable gouvernement économique de l’Europe. L’Europe existe, elle doit être gouvernée avec :
un « Conseil des ministres pour la croissance » chargé de mettre en oeuvre une politique économique active, avec un budget orienté sur les dépenses d’avenir : recherche, enseignement supérieur et réseaux de transport européens ;
un Eurogroupe renforcé (réunion des ministres des finances de la zone euro), capable de coordonner efficacement la politique budgétaire et fiscale, et représenté par un Ministre des Finances européen.
Proposition 3
Bâtir l’Europe des citoyens. Sans même en être conscients, nous vivons un moment unique dans l’Histoire. Pour la première fois, le continent européen est entièrement démocratique. C’est à nous, aux peuples d’Europe, de poursuivre ce mouvement en achevant la démocratisation des institutions européennes :
la Commission doit être élue par la majorité du Parlement Européen et en son sein afin d’établir un lien direct entre les citoyens et les gouvernants ;
le choix du Président de la Commission deviendra ainsi un enjeu majeur des élections européennes, dont le résultat devra être annoncé simultanément dans toute l’Europe ;
une partie des sièges au Parlement devra être réservée à des listes paneuropéennes, mêlant des candidats originaires de plusieurs pays, pour donner au débat une dimension véritablement européenne ;
afin de permettre l’émergence d’un véritable citoyen européen, il faut intensifier les échanges universitaires, renforcer l’enseignement des langues et créer une grande chaîne européenne de télévision publique, pour que chacun puisse connaître et comprendre l’Europe.
La crise de l’Europe n’est pas une fatalité. Une nouvelle dynamique progressiste est possible, dont la France, lorsqu’elle sera enfin dirigée avec audace et sérieux, peut prendre l’initiative.
Ensemble, construisons une Europe du citoyen, pour le citoyen.